Prends tes pieds

dimanche 27 mai 2012

Tourisme expresse à Chachapoyas


Je pourrais vous mentir et vous dire que cette histoire s'est passée il y a quelques jours, mais je crois que vous avez compris que nous sommes fort en retard. Voici donc une de nos aventures qui s'est déroulée il y a deux mois dans le nord du Pérou, aux alentours de Chachapoyas.

Cette fois-ci, il s'agit d'une histoire touristique, la dernière je crois avant notre changement de direction vers un voyage plus éducatif et plus tranquil.
Dans les alentours de Chachapoyas, les habitants nous ont conseillés d'aller voir deux sites: la cascade de Gocta, troisième cascade la plus haute du monde à en croire les habitants, et les ruines de Kuélap. 

Tout d'abord nous nous rendîmes à la cascade, et c'est après plusieurs heures de marche et quelques côtes que nous la vîmes, majestueuse, gigantesque et isolée, entourée de végétation et créant une brume dans les contrebas de la vallée. Après nous être fait tremper par la brume et avoir presque attrapé un torticolis à force de regarder le sommet de la majestueuse de Gocta, nous nous retirâmes vers d'autres contrées.

Ces autres contrées ne sont autres que les ruines de Kuélap. Au début nous ne pensions pas y aller, encore des ruines, encore un billet à payer... Mais convaincus par deux Français que nous ne pouvions louper ça, nous partîmes à 4h du matin dans un petit bus pour les fameuses ruines.
Effectivement, ce n'était à pas louper. Au petit matin, nous nous retrouvâmes à 6 dont le gardien, sur le site. Nous nous sommes fait transporter par la magie des lieux, son calme, et sa préservation à l'état naturel, regorgeant de végétation.
Nous ne pûmes nous empêcher de penser au Machu Picchu, ses milliers de personnes et son coût exorbitant.
Ainsi, pour nous petits Français en Amérique, ce site nous a semblé bien plus intéressant que les fameuses ruines Incas.

La suite en Image...

Pierro



                                              Cascade de Gocta____________________________________________________________________






                            


                       Ruines de Kuélap_____________________________________________________________________
                                                                                                 

























samedi 12 mai 2012

Fort fort lointain dans la Selva Péruvienne

Fort fort lointain il y a fort fort longtemps, dans une contrée que nous appelons le Pérou, un homme roux aux cheveux longs s'est promené dans la jungle aux abords du village de Lagunas.
C'est cette histoire que les bribes de mon cerveau vont tenter de vous conter.

Pour arriver dans cette contrée reculée du monde,  il m'a d'abord fallu embarquer sur une Lancha pour une durée de 10h de navigation. Le navire partant, j'ai commencé à dériver et m'enfoncer toujours plus loin des peuples. La nature exubérante s'affichant sur les rives n'a cessé d'animer mon voyage, ainsi que ces quelques habitations se détachant comme abandonnées au milieu de cette immensité. Quelques troncs et îles flottantes dérivants nous ont accompagnés. Au loin des orages se sont formés et déformés puis après quelques hésitations ont arrosé notre petite embarcation, qui toujours dérivait.
A la nuit tombée nous sommes arrivés, une planche inclinée suspendu par magie au dessus des eaux m'a permis de toucher terre ou plutôt eau, la partie basse du village étant inondée en cette période des pluies que nous traquons depuis le début du voyage.
Remontant la rue principale, les portes d'un petit hôtel se sont ouvertes à moi. La rusticité de l'édifice m'a vite permis de me plonger dans l'ambiance. Les insectes passants, une tête de crocodile cuisant dans une marmite je m’égare dans le jardin empli d'un mètre d'eau où flottent les toilettes entre ciel et eau. Avec cette impression soudaine d’être un aventurier je me glisserais finalement sous la moustiquaire pour laisser le temps à la terre de faire une demie-rotation et à mon petit cerveau de rêver.
Le temps remédiant à l'affaire, dès ma sortie à l'aube j'ai senti ce soleil des tropiques me brûler la peau. Je découvris alors un village magnifique aux toits de feuilles et parois de bois. Une atmosphère apaisante s'emblais s'etre installee ici. Puis me laissant guider je partais au champs avec leur père récolter quelques fruits et découvrir ses grandes plantations d'ananas.

C'était l'histoire d'un chevelu dans la jungle qui laisse désormais parler les images et s'en va sur son bateau, celui même où le hasard lui fera rencontrer un petit chevelu que nous nommerons Jean-François.

Pierro

La hermana que paso por aqua


Au depart de Yurimaguas notre pilote guete les quais encore bondees


Les fameuses Lanchas pretent au depart.


Sur les bords du fleuve Huallaga



Quelques enfants vivent bien loin de nos villes


Derniere averce avant le debarquement a Lagunas

Dans les rues de Lagunas


Sur une place abandonnee


Tobogan et beau clocher


...


Promenade dans la chacra avec Segundo, proprietaire d un petit hotel et de 15 000 pieds d'annanas


Sur les bords du fleuve, quelques maisons sur pilotis,


quelques chemins sur pilotis


El atardecer


Penseur, pecheur.







mardi 8 mai 2012

Cinq, dix ans...


Voilà un petit moment qu'aucune de mes deux paluches n'a manifesté signe de vie, alors allons-y, je me lance ! Nous nous étions donc quitté dans la brume de Lima, et depuis ce temps, il faut bien l'avouer, bien du temps est passé, et le voyage a avancé. Avant de tout dévoiler, et pour garder du suspens, je vais commencer par vous raconter l'histoire d'un huit-clos de cinq jours, passé sur une lancha, bateau local, censée m'emmener de Huanuco à Iquito, au cœur de la jungle péruvienne.

Ce voyage a d'abord commencé par l'achat d'un hamac, d'une banane, de celles qui se mettent autour de la taille, et enfin par la décision de ne point faire exposition de toutes formes de richesses. Ainsi, passeport, argent, ordinateur et caméra sécurisés, je pouvais retrouver l'ensemble de l'équipage à bord du Masada I, et m'installer serein, pour quelques jours de tranquillité.

Là fut ma première erreur. Et oui, c'est qu'ici, nous n'étions pas tant que ça à sortir de quoi faire des croquis, des bracelets, ou encore à être européen ! Je me voyais donc, et ce dès le premier jour, à réaliser le portrait d'une jeune fille pour le plaisir de la maman, puis à engager un cours de tressage. Nous partions sur de bonnes bases ! Les jours qui suivirent furent tout aussi occupés, je parvenais tout de même à écrire une lettre, et à faire la rencontre de mes voisins de bord. Je sympathisais avec Huberto, jeune homme de la vingtaine, ses sœurs et sa maman, tous d'Iquito, qui le jour venu, me proposaient non sans une pointe de retenu de m'accueillir. Ils m'avertissaient sur une certaine humilité, j'acceptais l'invitation avec grand plaisir, qu'est-ce que l'humilité ?

Nous débarquions donc, sur des quais de terre, dans un chaos ambiant à dérouter plus d'un péruvien, tandis que moi, je trouvais mes repères en suivant Huberto, sorte d'ange gardien qui me précédait en toutes circonstances. Une course en mototaxi et on arrivait à la maison familiale. Là, je découvris une maison faite de planches, d'un toit en feuilles de palmiers, le tout sans eau courante. Entre les regards gênés et les questions renouvelées de Gemy, la maman, je dus jouer de beaucoup de persuasion pour l'assurer que la maison me convenait, mieux qu'elle m'éblouissait ! Disons les choses.

Ainsi, les premiers jours passèrent, Huberto gardait un œil sur chacun de mes gestes et m'accompagnait à mes moindres sorties. A la maison, je trouvais ma place, tente installée entre commode et table de cuisine, et je m'accoutumais à une promiscuité peu commune, qui parfois offrait de distinguer un son, glissé en toute discrétion. Au fil des jours je devins membre du foyer, et en bon membre de famille, ne me resta qu'à apporter ma participation au quotidien. Ainsi, chacun donnait du sien, le père jouait de son agilité pour restaurer la toiture, on se mettait à retaper le seuil de la maison et Gemy se remettait à vendre petit-déjeuners et déjeuners devant la maison.

Je goûtais au plaisir d'un quotidien, à celui de savourer une douche, une discussion avec une femme, mère de famille, installée et indépendante, et me prenais à entendre les choses essentielles du quotidien, à remercier la Pachamama à chaque sortie de repas. Un faux-départ pour Pantoja, la frontière équatorienne, et je retrouvais la chaleur du foyer quelques jours de plus, avant de quitter, le quartier de la Pradera, cette maison, la famille. Nouvelle histoire, autre raison de revenir, dans cinq, dix ans...


jihef



Ravitaillement!


Rica la comida!


Bonne nuit


Créneau s'il vous plaît

Un pied sur la charpente



Les mototaxis, la rue, et Belem, le marché


Rien ne sert de courir qu'on dit...


23h, on cloute!

Alors, combien sur la photo?


Et là? Merci et à très vite...