Prends tes pieds

jeudi 1 mars 2012

Carnavalito Puñiano

Carnaval de Puno

Ce jour là au matin, alors que la ville de Puno était encore bercée par la plénitude du lac Titicaca, les habitants s’éveillèrent non au son du coq mais avec celui de quelques instruments à vent et à percussion. Suivant cette musique qui dansait dans tous les coins de la ville, on pouvait alors se retrouver dans un parc, une rue, une maison, un jardin ou encore une salle des fêtes, et découvrir quelques fanfares qui jouaient déjà à pleine puissance, en embrasant une foule de Puñien qui semblaient par leurs énergies et leurs teints rosées s'être levés bien plus tôt que moi. C'est alors que l'amabilité Péruvienne me toucha, et sans que je ne voie rien venir je me retrouva bien entouré, à danser au milieu de cette foule et partager quelques Cusqueñenas (bière locale). On m'appris quelques pas de danse, on essaya en vain de me caser avec quelques Péruviennes, et j’eus tout à coup l'impression que l'étranger à la barbe rouge et aux cheveux long était devenu une attraction de la fête. Je me sentis alors comme chez moi, entouré de tous ces étrangers.
La journée fut par la suite un peu plus difficile du fait de ce petit déjeuné riche en céréales. Je n'en était pourtant qu'au début de mes surprises pour ces festivités de la Virgen de la Candelareria.
Le soir même, surpris par un attroupement, je compris vite que quelques danseurs et musiciens allaient passer par là. Et se fut en effet plusieurs centaines de personnes qui surgirent d'un angle de la place centrale en dansant frénétiquement au son d'une véritable armée de batteurs, flûtistes, trompettistes, soubasophonistes et autres musiciens qui occupaient déjà tout un flan de la place. Cette soirée se termina dans les lumières et explosions d'un feu d'artifice tiré avec toute la sagesse et l'organisation Péruvienne, depuis le centre de la place à quelques mètres de la foule.
Puis le dimanche arriva, le jour du grand concours de danse de Puno. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais on me dit que j'en garderais un grand souvenir. Je commença à comprendre l'importance de l’événement quand j'appris qu'il fallait se lever à trois heure du matin pour espérer avoir les meilleurs places dans le stade. Je réussit toutefois à gagner quelques heures de sommeil en me satisfaisant des places populaires nettement plus abordables. Avant de partir pour le stade je pris un café avec la famille qui m’hébergeait, au son de la radio qui emplissait la maison encore plongée dans un calme profond de la voie d'un journaliste qui expliquait avec toute l'énergie du monde le programme de l'événement de la journée.
A sept heure pétante, le concoure commença, la musique résonna et le premier des soixante quatorze groupes de danseur emplis la piste de danse de ses couleurs et de son énergie. Chacun des groupes qui allait suivre faisait partie de la ville de Puno et représentait plus précisément un quartier. Ils auraient chacun 8 min précisément pour exprimer leur tallant et tenter de convaincre le jury. A voir ce spectacle grandiose j'eu du mal à comprendre comment tous ces gens pouvaient faire parti de la même ville car les groupes était constitués de cent à six-cent danseurs et accompagnées de leurs fanfares qui pouvaient parfois atteindre les trois-cent personnes.
Je vis alors passer des milliers de danseurs qui démontraient leurs virtuosités dans différents types de danses :
La danse « Caporales », qui est souvent constituée d'un très grand groupe, avec des costumes extravagants très colorés, des masques de diables aux grands yeux, de grizzlis ou de sorcière.
La danse « Ayarachi » est plus traditionnelle, avec des musiciens vêtues de ponchos et de coiffes de plumes qui dansent avec leurs flûtes et tambours. Et les femmes qui revêtent des jupes aux milles couches et milles couleurs.
Et enfin la danse « Saya » qui comprenait des groupes d'hommes et de femmes divisés faisant des chorégraphies croisées. Ces derniers revêtaient des tenues bien différentes, avec des petites jupes pour les demoiselles et des costumes me rappelant les joueurs de football Américain auxquels on aurait ajouté des clochettes aux pieds pour les hommes.
Le spectacle dura ainsi toute la journée et me procura de nombreux frisons. Ce n'était peut être pas le carnaval de Rio, mais j'en ai ressenti un dépaysement et des émotions qui m'ont transportés tout au long de la journée et on rendu l’événement tout aussi grandiose.
J'espère que par ces quelques mots et images je vous aurais un peu fait voyager avec moi dans ce monde festif et merveilleux du carnaval de Puno et vous souhaite désormais une agréable journée.

Pierro


                          Première soirée.





Vendeuse de Barbe à Papa





Les fameux Péruviens en pleine forme




Dimanche, le concours de danse

























Danse "Caporales"










Danse "Ayarachi"








Danse "Saya"






    En même temps, dans la rue...













2 commentaires:

  1. Que hermoso!Escribes muy bien que yo siento como se estuvieras allí. Debe haber sido una hermosa fiesta.

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  2. C'est marrant, c'est vraiment la surenchère dans le nombre de robes !

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