Prends tes pieds

mardi 20 décembre 2011

Objectif Equateur

15 décembre. Objectif Équateur. Je suis à Cuzco, de retour de Choquekiraw, Nathalie doit arriver en Équateur le 18, dans la soirée. J'ai quelques jours pour traverser le Pérou. Le voyage se divise en deux parties : Cuzco-Lima puis Lima-Guayaquil. Pour la première partie j'ai les conseils des péruviens : surtout ne pas prendre certaines compagnies à bord desquelles les menus larçins sembles êtres inclus dans le prix du billet. Au terminal terrestre de Cuzco toutes les compagnies recommandées me jettent au visage des prix exorbitant. Je me rend donc au guichet de Celtur, filiale de Flores, compagnie dont on m'a tout dit, sauf du bien. Par je ne sais quel miracle je paye 70 soles pour 22 heures de voyage, soit 20 soles de moins que tout les péruviens à bord, allez comprendre ! Chose rare, je suis le premier sur le quai et, de ce fait, le premier à entrer dans le bus. Après avoir mis mon sac en soute et monté les quelques marches qui séparent le pont du bus du niveau du sol mon nez se retrousse face au étrangetés olfactives qui emplissent le bus vide. Des effluves d'urine englobent le bus. Ayant eu la malchance d'acheter mon billet 20 minutes avant le départ je me retrouve doté d'une place de premier choix, presque voisine des toilettes, la principale source de cette fragrance. Les 22 heures à venir s'annoncent coriaces. Dix minutes après mon installation l'équipage de bord monte chargé de ces boites de polystyrène que l'on utilise pour y mettre les kebabs à emporter. Ils rangent notre dîner et petit déjeuner deux rangées derrière moi. Voilà donc qu'à ce parfum de chiottes publiques françaises s'ajoute celui de 50 poulet industriels mal rôtis, sans oublier le même nombre de tranches de mortadelle. Malgré tout, en 22 heures, on a le temps de s'adapter à la pire des odeurs. De temps à autres un péruvien se lève pour aller vomir dans ces WC infernaux, comme une piqûre de rappel de la situation.
Arrivé à Lima, la situation change. La ville est tellement grande qu'il ne semble pas y avoir de terminal de bus commun mais des terminaux par compagnies. Autant dire que ça rend l'étude de marché et le jeu de la compétition bien difficile. Adieu la négociation. Je demande donc à un taxi de n’emmener à la compagnie internationale la moins chère. Au terminal d'Ormeno je me vois donc acheter un billet de 28 heures pour Guayaquil pour la somme exagérée de 70$, soit 2,9 fois les prix de mon précédent billet. De toute façon je n'ai pas le choix.
Cette foi-ci c'est donc dans un bus de luxe que j'embarque. Cependant, mis à part le confort et l'absence d'odeurs désagréables, la nourriture n'est pas mieux. Et, comme d'habitude, luxe n'est pas synonyme de sécurité : 3 colombiens se sont donc fait volés leurs sacs sous leurs pieds. L'un d'eux se retrouve donc sans passeport et ordinateur.
Heureusement j'arrive à bon port sans encombres. 17 décembre, 10h du soir, Guayaquil, ville réputée dangereuse, sans hôtel ni ami. J'aborde deux colombiens à la sortie du bus, nous chercherons donc un endroit où dormir à trois. Il ne me reste plus qu'à attendre le 18 avec impatience.

1 commentaire:

  1. Mais donc c'est dans ce fameux bus qui puait la pisse que tu es resté immobile pendant 22h ?

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