Prends tes pieds

mardi 5 juin 2012

A deux cents mètres de la Panam

Pour de nouveau partager de ce voyage, et parce que la fin approche à grands pas, voici quelques lignes, qui ne sauront se suffire pour raconter notre aventure, celle vécue sur les hauteurs de Popayan.

L'histoire commence à la sortie d'un bar, unique refuge d'une nuit, où nous avons rencontré Henry et sa famille, sa femme, ses enfants. Nous nous sommes rapidement pris de curiosité les uns pour les autres, quand après quelques minutes de discussion, nous en sommes venus à converser de notre goût pour l'architecture de terre. Là, bonne surprise, Henry connaissait un autre mono, nom qui dans le jargon local est associé à toutes personnes de peau claire. Rendez-vous pris, le lendemain 10h pour rencontrer ce mono.

Dur réveil, on s'habille, mange en vitesse et retrouvons notre ami de la nuit précédente. Direction l'Apollo 13, on doit y rencontrer notre constructeur. On y arrive après quelques détours, et là, une jeune femme, de la vingtaine arrive, « Allégria, mucho gusto ! ». Nous faisions la rencontre avec la compagne de Salvador, le fameux, et ne savions pas encore que nous embarquions pour deux semaines et demi de construction, de détente, de plaisir à flanc de montagne.

Ces deux semaines, simples, efficaces, parfaites, sans eau courante – tient à croire qu'il y a du bon – et pour seule source d'énergie les quelques heures qu'offraient ces fameuses LR6, compagnes de nos soirées. Ainsi, entre coups de pelles, de marteau, ampoules au doigts, siestes, et riz au lait nous avons passé nos journées. Généralement, réveil avec les premiers rayons du soleil, à l'aube, un bon petit déjeuner, et on se mettait à suer, à s'interroger sur la forme à donner, à ces terrasses, ces marches, ce bout de terre. Quand on ne le manquait pas, venait le déjeuner, puis la sieste. Chacun vaquait à ses occupations, jusqu'au soir, passer entre bières, verres de vins et bons petits plats. La fatigue arrivait, 21h, l'heure de dormir, on montait l'échelle, retrouvions à même le sol notre bon lit douillet.

Un flanc de montagne, deux semaines, passées sur les hauteurs de Popayan, accompagnés d'Allégria, Salvador, Nino et Theo les deux freros, des chants de la vallée, de son rio, de l'aurore, du crépuscule, à moins de deux cents mètres de la fameuse panaméricaine. Vînt un déjeuner, partagé avec Henry, Olga, les enfants, guides d'un soir, devenus amis, et nous retrouvions la route, son unique certitude, notre direction, le nord.

Ici et là, le temps continue de s'écouler, les images de défiler, jusqu'aux prochaines.

jihef





















2 commentaires:

  1. Salut les copains,

    Ben je vois qu'on ne s'arrete jamais.
    Pierre, tu t'es fait une dred? (11e photo en partant du haut)

    La bise mes joyeux lurons

    Le troisieme

    RépondreSupprimer
  2. Super, j'adore le concept des WC à deux places, c'est pour les couples qui n'arrivent pas à se séparer ou pour faire cela entre copains.

    Le travail de terrassement, c'est du costaud, cela vous permettra d'apprécier davantage la richesse et le courage des peuples de montagne (comme les Lo Lo noirs du nord Vietnam, ou les Monhg de Sapa, c'est leur solidarité qui fait déplacer les montagnes, on a un peu oublié cela chez nous).

    Allez bon courage, la montagne offre des paysages exceptionnels et vos tranches de vie transmise dans votre carnet sont très agréables. Merci encore de prendre un peu de temps pour ce partage. Eh Pierrot, il est temps de prendre un ciseau, tu ressembles à un "Robinson".

    RépondreSupprimer