Prends tes pieds

lundi 20 février 2012

Tenue de soirée


La Paz, ville couleur brique, incrustée au cœur de cette vallée bolivienne, j'y suis arrivé seul, une nouvelle aventure commençait. Parti de Cochabamba la veille, j'avais d'abord été surpris par l'anarchie qui semblait régner dans les premières avenues entre aperçues. Là, sur les hauteurs de la cité, les bas-côtés hors d'échelle venaient s'entremêler au flux de la rue, des camions, aux remorques à couper le souffle, des combis, toutes sortes de véhicules trouvaient leur place, et s'agitaient dans un désordre organisé. Le bus avait ensuite quitté les rues surchargées et avait plongé au creux de la vallée, où, la ville s'était découverte, habillant chaque flanc, chaque parcelle des montagnes environnantes.
Plus bas, point de plan quadratique, tout paraissait s'être développé au fils des ans, au rythme des besoins, des possibilités. On m'indiqua la place centrale que je découvris après avoir dû emprunter un escalier qui longeait une double voie, puis après être remonté, coincé entre deux murs de béton. Là se dévoila la place, cisaillée de voies routières et surplombée par une église, couleur ocre.
Micros et taxis se bousculaient dans les rues voisines et je retrouvais ce qui m'avait marqué en Bolivie, transports aux arrêts improvisés, vendeurs, cuistos et artistes de rue. Tout en relief, il fallait s'armer d'une bonne bouffée d'oxygène pour gravir ces rues, parfois pavées, souvent chargées, quand, à la nuit tombée, la ville, ses rues prenaient une toute autre dimension. Là, chacun des candélabre, chacun des lampions scintillait, La Paz quittait son habit de brique, et revêtait  une robe étoilée. Endormie, son centre apaisé, les pics des montagnes environnantes se perdaient dans la pénombre, et avec harmonie elle s'élevait, partait retrouver les cieux, se joindre aux multiples constellations, on croyait arpenter la voie lactée...

Jihéf





On travaille, ici aussi on charette, objectif la fëte! Puis enfin, la ville s'emporte, danse, c'est la fëte du Grande Poder!










Un jour de janvier, Sucre, 40 degrés à l'ombre



Il y a des jours on se réveille, au son d'un toc toc, d'une invitation à  partager un petit déjeuner. Doucement, on se change, on salue, et on traverse la rue, pour se retrouver là, même place que  la veille au soir, au Mercado Central, lieu on ne peut plus coloré en Bolivie, à moins que ce ne soit folklorique... Passons. On slalome, entre les fromages « frais », tout droit sorti du coffre du taxi, en pleine baignade dans une bassine histoire de se refaire une beauté, les langues de bœufs aux teintes passées, les poulets déjà en train de rôtir dans cette huile si rafraîchissante puis enfin, au bout d'une mezzanine, on trouve une table où s'installer, ce café, qui vont pouvoir nous réveiller. Tout ça aurait pu être une belle histoire.
Mais ce matin là, après quelques pas, quelque chose semblait avoir changé. Un petit rot, tient, point le goût de cachaça consommée la veille au soir... Quelques minutes de connexions, cinq minutes de communication puis la fatigue se faisant ressentir, il me fallut aller dormir. Il était 10h, nous étions mardi. 22h, le même jour, je me retourne, quarante degré, ce qu'il fait chaud dans ces draps, je grelotte... Je ne me lèverai et ne sortirai de cette chambre que 24h après y être entré. Là, accompagné de Pedro, dans un brouillard total, tête retournée, nous sommes sortis, je l'ai suivi, de loin,  comme je pouvais, il m'attendait, nous arrivâmes. On passa la porte, puis à la caisse, 25 bolivianos, pour obtenir ce ticket, indiquant Jean-François CAOKI, numéro 11. Nous montions un étage, qui m'en paraissait deux, et nous arrivions, enfin, devant cette porte : celle du gastro-entérologue ! Là nuit passée, je n'avais pas dormi, m'était plutôt décomposé, et derrière cette porte, j'attendais comme mon messie.
Trois longues heure plus tard, et après avoir pu apprécier ventes, dégustations de chips et autres sucreries, ou encore le réconfort qu'offre un Labrador en ces couloirs, j'appris que mes tumultes trouvaient leurs origines sous l’appellation bienveillante de Salmonellose ! Très bien, j'en étais quitte pour l'internat, deux ou trois jours, et pour les joies des premières fois...Perfusions et autres pyjamas surdimensionnés ! Avant tout ça, il fallait de nouveau passer à la caisse, ce que mon Pierrot réalisait avec succès, m'apportant ainsi la nourriture de mes prochaines 24h, solutions glucosées, antibiotiques, et autres spécialités, exquis ! Et comme ici tout est un autre monde, je vis arriver une, puis deux télévisions, sans doute pour me distraire de ces chaînes criantes, si animées.  Pierre réapparut, on éteignit. S'était ensuite au tour de la femme de ménage, venue se présenter, saupoudrer le sol de solution javellisée et nous laisser dans ce doux cocon, à l'odeur chlorée, lumière clinique, murs au bleu azur, souvenirs...
Ainsi cette première journée passa, au bout d'un couloir, deux français se demandait ce qu'ils allaient maintenant pouvoir savourer, camembert, rillettes, pain sec, probable... Avec les heures, je me sentis mieux, on regardait une série, une femme arriva, attentionnée, une assiette à  la main,  contenant un poulet, baignant dans une soupe, et me certifia que je pouvais manger. Interpellés, on s'observait, et je décidais de suivre les recommandations du docteur, données quelques minutes auparavant et m’abstenais. Décidément, ici, manger n'est vraiment pas choses faciles, et pourtant, un soir, attablés, dans un marché...

Jihef






dimanche 19 février 2012

Mardi Gras Indians!

 J'ai donc entamé ce projet avec les Mardi Gras Indians, commencé les photos aux entrainement, et un enregistrement de son. Bonne surprise, l'enregistreur délivre une très bonne qualité, mais le micro du bar saturait donc les tambours sont très bon et la voix pourave, mais elle l'était aussi sur place. Vous allez donc avoir accès aux premiers documents^^

Le fichier a téléchargé est un mp3 en 16 bit du coup il  me semble, alors que l'enregistrement est fait en 24 bit, il y a donc perte de profondeur au niveau du son, désolé. Pour entendre le son en bonne qualité, il faudra venir à l'expo au retour si il y en a une^^.









lundi 13 février 2012

NOLA, Nawlins, New Orleans, la Nouvelle Orleans quoi!

Ca y est j'y suis ! J'ai une chambre et une cuisine commune ou je peux faire à manger. Il y a même une coopérative d'achat qui fait une baguette à l'ancienne du tonnerre et es pains au chocolat qui ont l'air une tuerie. Bon alors en gros je reste a nola, comme on dit, jusque la fin février. Et pourquoi ? Ben voyons, pour les Mardi Gras Indians. Pour ceux que je n'avais pas encore fait chier avec ça un ptit google rapide vous donnera accès à l'essentiel. Le projet, interviewer des MGI et les prendre en photo pour faire une expo/livre et tout le tralala. Bon, en réalité on verra bien ce qu'on peut faire de ce que j'aurais. Première étape : la collecte des matériaux de base. J'ai déjà pris contact et j'ai une interview de fixée à mercredi avec Queen Patrina Peters. On verra ce qu'il en sort...
Tout ça c'est bien beau mais faut se rappeler que les villes américaines elles sont pas faites pour le piéton. J'ai donc acheté un vélo pourave, l'ai fait réparer pour pas cher (et oui je ne trimballe pas le garage de papa dans mon sac à dos) et rouler jeunesse. Une petite photo de mon nouveau compagnon de route pour vous en faire baver...

Une bête de course, le genre chopper, avec frein en rétropédalage et tout. C'est con c'est gros, je l'aurais bien ramené avec moi..
Simon