Prends tes pieds

samedi 28 janvier 2012

A l'angle d'une quadra argentine

Au 2706 de l'Avenue Nazca, à Buenos Aires, on peut croiser Raul et Thereza. Tous les deux détiennent les clés d'on foyer où sont nées Aluminé et Marie Luz. Là-bas, les divinités se côtoient et s'accompagnent les unes les autres, pour mieux appréhender les lendemains.
Presque une semaine était passée, et après deux jours qu'on oserait appeler casanier, à savourer déjeuners, Fernet et amitiés, nous avions plus voyagé qu'avec n'importe quel autre guide. En ces jours, Raul, et son foyer nous avaient accompagné aux portes de l'Orient, et avec eux, nous avions franchi quelques sentiers inconnus. La tendresse et la chaleur qui étaient celles de leurs accolades nous avaient empli de sérénité, et à y inspirer, on s'était plongé dans l'univers de l'humanité, de l'être.
Eduqués sur les valeurs orientales, nous y apprîmes ce respect, ce don que sait faire l'hôte à son invité. Invité, d'une journée, d'une seconde, il en est tout autant notre égal, avec qui nous pouvons partager, apprendre, à qui il est bon d'ouvrir ses portes. On retient ces traits enchanteurs, qui, nous ont galvanisés, le temps d'une semaine, pour la vie et là-bas, on a un peu plus pris conscience de ce que peut-être l'humanité. Cette toile où chaque être, tel un point tend sa toile, vers l'infini, l'horizon, on ne cherche plus à s'élever, mais à s'étendre, à gagner en épaisseur . S'étendre devient un art de vivre. Ainsi on croirait que divinités, méditations, élévations sensorielles, culturelles ou spirituelles garantiraient solidarité, respect et avenir à chacun. Occidentaux que nous sommes, nous sommes restés, à méditer sur de telles aspirations qui aussi contagieuses qu'elles peuvent être, restent pour nous bien frêles, il nous est difficile d'en saisir pleinement la mesure.
Malgré tout,, Raul, Thereza, Alu et Luz nous ont éclairé le temps d'une semaine, et en ces temps où nous avons été les fils de la famille, nous avons continué de tisser cette toile, qui nous lie, nous dessine, nous ancre en ce monde et nous savions qu'au moment de notre dernière accolade nous nous retournerions, pour les voir, leur sourire, jusqu'à la prochaine fois.
Car tout comme nous, qui savons qu'en cet angle d'une quadra argentine, nous avons un foyer, les Bravo savent qu'ils ont de l'autre côte de cet Atlantique, une famille, la famille...

Ainsi ,nous avions continué notre traversée, liés, Pedro, Le grand, Pancho et nos toiles. Points après points, on vient à maitriser ce tissage, cet art de vivre...

Fatigués, nous n'avions jamais été aussi reposés et pour ça, Mucchissimas Grracias, a vos, los Bravo ! Y bravo, amigos !!

Jihèf




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