Prends tes pieds

jeudi 13 octobre 2011

Et pourquoi pas enseigner?





Dimanche 7 octobre, me voilà installé en calbute au milieu de ces brésiliens qui nous auront accueilli comme des frères. Les deux lascars sont là, et comme moi, en prennent pleins leurs mirettes, chaque jour qui passe nous en apprend un peu plus sur ce continent, ses coutumes, ses aspirations, parmi lesquelles, nombre de paradoxes se manifestent. Revenons sur notre aventure, à Lençois.

Les trois jours de trek à Lençois nous ont ravi. Nous étions comme étourdis par cette nature, à l'eau orangée et à la végétation quasi vierge. Mercredi, alors que nous en terminions, tranquillement installés sur notre banc rocheux, un homme se tenait, à l'ombre d'un arbre, et semblait réviser. Quelques minutes plus tard, j'entamais la discussion, et l'homme s'avéra être un guide, nommé Tengo, qui préparait un concours d'entrée dans l'administration brasilienne. Il me montra un problème de changement d'échelles, dont il ne comprenait la résolution. Je tentais de lui indiquer la méthode à suivre, mais l'heure du départ arriva. Nous nous donnions rendez-vous, à 19h à l'auberge. Objectif : Tenter de l'aider à résoudre certaines de ces difficultés.

19h arriva, et Tengo se présenta à l'auberge, cahiers de révisions en mains. Je lui proposais de s'installer, et nous commençâmes à travailler. Rapidement, je compris qu'il allait être difficile de palier à ses difficultés dans la soirée. Une idée trottait... Quelques exercices de produits en croix plus tard, Tengo nous quittait, et nous prévoyions de nous revoir le lendemain à 6h. Tengo parti, d'un rapide coup d'oeil, nous comprîmes qu'un nouveau plan pointait à l'horizon. Et pourquoi pas enseigner? Rester ici, à Lençois, vivre à l'allure de ce village, plongé au coeur de la Chapada Diamantina, et partager,nos savoirs, nos cultures...

Le lendemain matin, je me réveillais donc, au chant des coqs de la campagne environnante. Suivirent les réveils de Pierre, Ian, et Simon. La matinée passait, pas de traces de Tengo. Nous pensions qu'il avait sans doute été retardé par un de ces travail, qui ici régit le quotidien des habitants. Nous nous décidions donc à quitter l'auberge pour le village, histoire de pouvoir se connecter. A peine étions-nous partis, que nous croisâmes Tengo. Il avait bien été retardé par un travail, et nous disait que nous pouvions rester ici, une semaine. Il nous logerait, on l'aiderait. On se donna à nouveau rendez-vous à l'auberge deux heures plus tard, pour qu'il puisse nous conduire chez lui, et que nous puissions nous y installer.

Le rendez-vous était pris. Chacun vacait à ses occupations. Midi arriva, sans signe de Tengo, nous nous décidâmes donc à un nouveau changement de plan. Trop ennuyeux de rester à attendre, la décision était prise, nous avions 1h pour nous mettre en route, direction Brasilia...

Une nouvelle fois, les paradoxes de la société moderne nous apparaissaient. Un homme, n'ayant eu accès au système éducatif moyen tentait de changer de situation, mais ne se présentait. Nous autres, occidentaux, étions là, cherchant une alternative à cette longue itération...

JF 


Ian et nos trois pommes à la Poussada
A boire

A manger
Et Ian, assis sur sur rocher

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