Prends tes pieds

dimanche 30 octobre 2011

Une ville au goût dron

Sao Paulo me laisse un goût étrange qui persiste sur le palet. Un mélange de petites choses, parfois bonnes, mais souvent fatigantes. Je commence à ressentir le besoin de respirer autre chose que cet air lourd de fumées d'hydrocarbures. Déjà deux semaines que je n'ai pas vu l'horizon. C'est dur à supporter, ne pas voir plus loin que le bout d'une rue. Certes, les rues sont longues, plusieurs kilomètres parfois. Elles sont à l'échelle de la démesure de la ville. Est-il possible d'y vivre sereinement alors qu'on se comprime des heures durant dans les transport en communs, et ce, deux fois par jour minimum. Pour survivre dans le métro quotidien, les gens semble se déconnecter de leur corps, ils vont ailleurs, il ne reste dans le métro qu'une enveloppe corporelle vide de sens mais pas de direction.
Malgré tout, certains sembles heureux d'y vivre. Je ne sais pas si il faut y voir un gage d'espoir ou, a l'opposé, une preuve que nos sociétés sont déjà perdues. Le Brésil me fait douter. Partagé entre des gens à la générosité sans mesure et des tours résidentielles flanquées de murailles et miradors. Ces tours-dortoirs laissent aisément imaginer le plus catastrophique des scénario de science-fiction. Demain, Sao Paulo sera peut-être un champ de bataille dans les vestiges des vies que se sont partagés Petrobras et les grandes banques.
Malgré tout, les rencontres aident à surmonter cette vision pessimiste de la grande machine qu'est Sao Paulo. Ces rencontres, souvent magiques, sont l'oasis de fraîcheur dans ce désert de bitume. Elles adoucissent l'amertume laissée sur le palet en ajoutant un léger goût sucré. Merci à vous.
 
Simon


Sao Paulo, une des villes avec le plus d'immeubles au monde.
Le métro à Sao Paulo, quand il n'est pas bondé.
Chango ecrivant Nos Ove (Nous pouvons) pour la révolution de praça anhangabau.
La construction d'une maison en terre à Sao José, dans la banlieu de Sao Paulo.

1 commentaire:

  1. Surtout ne t’arrête pas de nous faire partager photos, croquis et texte de l'autre bout du monde.
    c'est un vrai bonheur.
    Bon courage chanceux, pour la suite de tes aventures !

    Flo (celui de nantes)

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