Voilà un petit moment
qu'aucune de mes deux paluches n'a manifesté signe de vie, alors
allons-y, je me lance ! Nous nous étions donc quitté dans la
brume de Lima, et depuis ce temps, il faut bien l'avouer, bien du
temps est passé, et le voyage a avancé. Avant de tout dévoiler, et
pour garder du suspens, je vais commencer par vous raconter
l'histoire d'un huit-clos de cinq jours, passé sur une lancha,
bateau local, censée m'emmener de Huanuco à Iquito, au cœur de la
jungle péruvienne.
Ce voyage a d'abord
commencé par l'achat d'un hamac, d'une banane, de celles qui se
mettent autour de la taille, et enfin par la décision de ne point
faire exposition de toutes formes de richesses. Ainsi, passeport,
argent, ordinateur et caméra sécurisés, je pouvais retrouver
l'ensemble de l'équipage à bord du Masada I, et m'installer serein,
pour quelques jours de tranquillité.
Là fut ma première
erreur. Et oui, c'est qu'ici, nous n'étions pas tant que ça à
sortir de quoi faire des croquis, des bracelets, ou encore à être
européen ! Je me voyais donc, et ce dès le premier jour, à
réaliser le portrait d'une jeune fille pour le plaisir de la maman,
puis à engager un cours de tressage. Nous partions sur de bonnes
bases ! Les jours qui suivirent furent tout aussi occupés, je
parvenais tout de même à écrire une lettre, et à faire la
rencontre de mes voisins de bord. Je sympathisais avec Huberto,
jeune homme de la vingtaine, ses sœurs et sa maman, tous d'Iquito,
qui le jour venu, me proposaient non sans une pointe de retenu de
m'accueillir. Ils m'avertissaient sur une certaine humilité,
j'acceptais l'invitation avec grand plaisir, qu'est-ce que
l'humilité ?
Nous débarquions donc,
sur des quais de terre, dans un chaos ambiant à dérouter plus d'un
péruvien, tandis que moi, je trouvais mes repères en suivant
Huberto, sorte d'ange gardien qui me précédait en toutes
circonstances. Une course en mototaxi et on arrivait à la maison
familiale. Là, je découvris une maison faite de planches, d'un toit
en feuilles de palmiers, le tout sans eau courante. Entre les regards
gênés et les questions renouvelées de Gemy, la maman, je dus jouer
de beaucoup de persuasion pour l'assurer que la maison me convenait,
mieux qu'elle m'éblouissait ! Disons les choses.
Ainsi, les premiers jours
passèrent, Huberto gardait un œil sur chacun de mes gestes et
m'accompagnait à mes moindres sorties. A la maison, je trouvais ma
place, tente installée entre commode et table de cuisine, et je
m'accoutumais à une promiscuité peu commune, qui parfois offrait de
distinguer un son, glissé en toute discrétion. Au fil des jours je
devins membre du foyer, et en bon membre de famille, ne me resta qu'à
apporter ma participation au quotidien. Ainsi, chacun donnait du
sien, le père jouait de son agilité pour restaurer la toiture, on
se mettait à retaper le seuil de la maison et Gemy se remettait à
vendre petit-déjeuners et déjeuners devant la maison.
Je goûtais au plaisir
d'un quotidien, à celui de savourer une douche, une discussion avec
une femme, mère de famille, installée et indépendante, et me
prenais à entendre les choses essentielles du quotidien, à
remercier la Pachamama à chaque sortie de repas. Un faux-départ
pour Pantoja, la frontière équatorienne, et je retrouvais la
chaleur du foyer quelques jours de plus, avant de quitter, le
quartier de la Pradera, cette maison, la famille. Nouvelle histoire,
autre raison de revenir, dans cinq, dix ans...
jihef
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Ravitaillement! |
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Rica la comida! |
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Bonne nuit |
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Créneau s'il vous plaît |
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Un pied sur la charpente |
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Les mototaxis, la rue, et Belem, le marché |
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Rien ne sert de courir qu'on dit... |
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23h, on cloute! |
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Alors, combien sur la photo? |
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Et là? Merci et à très vite... |
Me quedé encantada con las cosas que escribió. La viaje de ustedes me han demostrado que las relaciones humanas siguen siendo posibles. Gracias chicos!
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