Prends tes pieds

dimanche 13 novembre 2011

Micro



En Bolivie on ne demande pas où est le bus pour aller à la station de train. On demande sur quelle rue passe un micro qui passe devant la station de train. En effet, ici les bus ont le cul suffisamment proche de la tête pour qu'on les appelle micro. Et en fait un micro, la seule chose que ça a en commun avec un bus, c'est d'être un transport en commun qui roule sur la route. Ça ne se prend pas comme un bus, on n'en descend pas comme d'un bus et c'est de marque Toyota. Comment faire pour monter à bord d'un micro. Rien de plus simple. D'abord on se renseigne sur la rue la plus proche où celui que l'on veut prendre passe. Ce n'est pas toujours facile mais au pire on en rate un ou deux et on prendra le troisième. Une foi qu'on connaît la rue il n'y a plus qu'a attendre. Dès que l'un deux pointe le bout de son nez, après avoir vérifié qu'il porte le bon numéro tout de même, on agite le bras sur le bord de la route et la bête pile pour vous intégrer à l'équipage. Coût de l'embarquement ? 1,8 bolivianos. Mais « En euros ? » me direz vous. Asseyez vous, ça va faire mal. Par un savant calcul on est à même de trouver le coût en euros. Attention, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Le nom que notre société contemporaine s'est accordée à donner à ce calcul est la division. Mais ce n'est pas n'importe qu'elle division. On obtient une bonne approximation lorsque l'on utilise la division par 10 qui à l’étonnante faculté de décaler la virgule d'un rang vers la gauche. 1,8 bolivianos est donc égal à ,18 euros soit 0,18 euros. En langages monétaire courant, 18 centimes d'euros. Autant dire que l'on pardonne au chauffeur sa fâcheuse habitude de ne pas rendre le change sur les pièces de 2.
Et dedans c'est comment ? Et bien il ne vaut mieux pas mesurer plus d'un mètre et quelques soixante dix centimètres. Et encore, à cette taille on risque fort de nettoyer le plafond du micro avec ses cheveux. Quand on fait 1m90 c'est un coup à attraper des torticolis. Heureusement pour nous les autocollant Jésus disposés sur les vitres avant et arrières de l'engin nous préviennent de tous dangers, en espérant que le torticolis soit un dommage inclus dans la garantie du pack chrétien.
Pour finir, quand on veut en descendre, il n'y a plus qu'à se lever, se faufiler jusque devant la porte et au moment voulu sommer le chauffeur de s’arrêter, un por favor ne faisant jamais de mal.

3 commentaires:

  1. Ça m'a bien fait rire, et tu écris bien... C'est comme si c'était un bus secret Ça me fait pensé à Manchester, où il y a tellement de bus comme il y a plusieurs compagnies, donc tu ne montes que dans les bus des compagnies dont tu as l'abonnement et, comme il y a trop de bus, impossible de trouver une carte des bus et impossible de savoir par où passe un bus avant d'être dedans et de se rendre compte qu'on s'est planté et qu'on ne sait absolument pas quel bus prendre pour revenir...

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  2. Tu es à Santa Cruz? (A la photo, ça y ressemble...) J'ai un ami qui habite là-bas si besoin...

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  3. Salut Chacha,
    Ben oui je fus a Santa Cruz mais je n y ai ete que de passage. Merci pour la proposition. La je viens de finir le tour du salar d Uyuni et je m en vais demain soir pour La Paz..

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